Hurlement A2 intro : le deuxième corps

Amber regarda Rowyn s'approcher, elle n'était pas surprise par le présence du gryffondor , elle soupira et murmura à son tour "honnêtement je ne vois pas ce qu'on peut faire, ce qui m'étonne c'est qu'on ne les ai pas renvoyé dans leur dortoir, ça voudrait dire qu'on les soupçonne , et tu te rappelles la réaction de l'infirmier quand yumna lui avait proposé des friandises, apparemment c'est vraiment un élève qui a commis ces atrocités ! J'espère qu'elles sauront garder leur calme, en plus maintenant qu'elles sont dans le collimateur des professeurs il va falloir redoubler de prudence

Ulmar vit se dessiner des ombres dans le Hall. Tout en fesant attention aux moindres bruits pouvant provenir de l'infirmerie, il reconnut Rowyn ainsi que Varsha et Amber. Cependant, celui qui accompagnait Rowyn lui était inconnu ce qui n'empêcha pas celui-ci de bousculer Ulmar.

" Il y en a qui ne se dérange pas. En plus toute la fratrie est là. Magnifique. " pensa-t-il

Ulmar lui adressa un regard perçant que le jeune homme, certainement un première année, n'avait pas l'air de faire attention.

" Ne te laisse pas déconcentré par cet être impertinent, ni quelques courageux d'une nuit"

Ulmar respira lentement. Sa concentration était imperturbable, en scrutant auditivement l'intérieur de l'infirmerie.

De l'autre côté de l'escalier de marbre, la Serpentarde émergea. Apercevant une silhouette bien connue à la porte de l'Infirmerie, elle eut un grand sourire et s'assit nonchalamment sur les marches du grand escalier, regardant le plafond lointain d'un air pensif et optimiste.

L'Infirmier eut un soupir bien audible.

L'Hostie, Madame la Directrice, encore une fois. Vu l'air de souffrance et la régression, je n'ai à première vue que cette explication. Il est évident qu'il a continué à régresser une fois entré ici, vu la taille de ses robes... et on aurait tout de suite remarqué un enfant de huit ans à Poudlard. Je pense qu'il s'agissait d'un homme d'une trentaine d'années.

L'Infirmier fut interrompu par une voix faible.

Oh, mon Dieu ! Oh, mon Dieu ! gémit le professeur Flywheel.

Un grand bruit, puis des exclamations affolées.

Une exclamation de surprise répondit au cri de désespoir de la Maîtresse des Potions.

Caralyn ! appela le professeur d'Arithmancy. Une chaise, quelqu'un !

Quelques mouvements, des phrases entremêlées. Puis la voix choquée de la jeune femme se fit entendre de nouveau.

Ian ! dit-elle faiblement. C'est Ian Jones ! Oh, mon Dieu !

Edana avait l'oreille plaqué contre la porte, elle s'était certes retournée quand elle avait entendu des pas dans le couloir, mais avait vite repris sa position précédente, pour écouter les voix venant de l'infirmerie; et pour tout dire elle ne regrettait pas d'être ici. Elle pensait que les nouveaux arrivant avait intérêt a se dépêcher sinon ils allaient manquer le plus intéressant, enfin tant pis pour eux

La voix de l'Infirmier reprit le dessus.

Caralyn, vous connaissiez cet homme ? demanda-t-il d'un ton insistant.

La Maîtresse des Potions semblait se ressaisir. Lorsqu'elle parla, elle semblait plus sûre d'elle.

Ou... oui ! Ian était un Préfêt de Poufsouffle quand j'étais élève, balbutia-t-elle. Je ne l'ai pas reconnu tout de suite, cela fait des années... et je ne l'ai jamais vu aussi jeune, il était plus âgé que moi.

Auriez-vous également omis de nous dire l'identité de la première victime ? demanda la voix sans état d'âme de la Directrice.

La Maîtresse des Potions parut soudain désemparée, presque paniquée.

Mais... mais enfin, vous savez bien qu'il s'agissait d'Orla Wagstaff ! Si je l'avais reconnue, je vous l'aurais dit !

Ah.

Ce fut la seule réponse de Loophole à la détresse de son professeur. Il était clair qu'elle ne la croyait pas.

Suivant de quelques secondes l'onomatopée de la Directrice, l'Infirmier s'éclaircit la gorge et reprit d'une voix hésitante.

Bien, puisque nous connaissons son nom, nous pouvons peut-être avancer. Caralyn, pourriez-vous être plus précise ? Il me semble que vous êtes la seule d'entre nous à avoir été élève ici à cette époque.

Semblant reprendre un peu de contenance, Flywheel répondit d'une voix un peu plus assurée.

Euh... oui, bien sûr. Il était déjà Préfêt quand je suis entrée à l'école, et je me souviens l'avoir côtoyé seulement un ou deux ans. Je suis entrée à l'école en septembre 78.

Après une petite pause, elle eut soudain une voix défensive.

Que voulez-vous que je vous dise de plus ? Je ne l'ai pas beaucoup connu ! Inutile de vous dire que nos âges étaient éloignés et que nous n'avons pas eu beaucoup l'occasion de nous connaître. Et si je l'ai appelé par son prénom, c'est que tout le monde le faisait à l'époque.

Il y eut une nouvelle pause.

Hum, très bien. Je préfère soigner des élèves que d'examiner des cadavres, Madame la Directrice. Pour continuer, j'aurai besoin de l'examiner plus longuement. Mais à première vue...

Il y eu un nouveau silence, puis un grognement affirmatif.

Oui, le tatouage est là. Regardez. Oui.

Des murmures parcoururent l'assemblée des professeurs.

Les murmures furent interrompus par la voix autoritaire de Mrs Loophole.

Bon. Avant que vous puissiez aller vous occuper de cette élève, Dominic, nous devons décider de leur sort. Que pensez-vous de leur intrusion ?

Elle s'arrêta, attendant délibérément des réponses. Il était évident qu'elle-même n'en manquait pas, mais qu'elle voulait connaître les vues de ses professeurs.

La timide voix de Flywheel commença le forum.

Elles étaient peut-être simplement curieuses. Vous connaissez les Gryffondors.

Nous les connaissons, Caralyn, répondit Teasdale d'un ton sévère. Mais connaissez-vous beaucoup de Serdaigles assez bêtes pour ne pas connaître les règles et les respecter après un an et demi à Poudlard, dont plus d'un tiers encadré de mesures de sécurité draconniennes ? Soyons sérieux ! On ne peut pas exclure les pires hypothèses.

Il ne reviendrait pas sur son opinion. Même si l'une des deux était dans sa Maison, même s'il la connaissait. Un Serdaigle parlant à une Poufsouffle. La Raison faisant taire la Compassion.

D'un ton moqueur, une voix sarcastique et piquante reprit les dernières paroles du Chef des Serdaigles sans chercher à imiter leur sérieux.

Bien sûr ! Soyons sérieux, Caralyn ! Soyons paranoïaques. Mettez-les aux fers, ainsi que l'ont fait les concierges précédents, ou enfermez-les deux mois dans la plus belle serre de notre révérée professeur Rittenhouse. Peut-être que vous apprendrez comment les Serdaigles ou les Gryffondors ont accueilli l'arrivée de l'eau courante dans l'école.

Il ne rit pas, et le silence suivit son intervention.

Teasdale émit un début de protestation, mais il fut coupé immédiatement par le professeur de Transfiguration.

Et pourquoi pas ? dit-il d'un ton presque sadique.

Il fit une pause, avisant ses collègues pour évaluer l'impact de ces trois mots.

Ces deux filles sont peut-être ceux que nous cherchons. Il y a un an et demi, Madame la Directrice, vous nous avez mis en garde et demandé de surveiller nos élèves, tenter de repérer de nouvelles têtes. Cela n'a pas empêché Jones d'entrer ici et d'y mourir après au moins plusieurs heures, à en juger par sa régression. Comment serait-il entré sinon avec la complicité de personnes dans l'enceinte du château ?

Et pourquoi pas ? répéta de nouveau la voix nazillarde, plus sérieuse cette fois. Vous, soyez réaliste ! Dès la première année on apprend plus ou moins par hasard le sortilège de crochetage des serrures. Ah ? A quoi d'autre sert-il ? Je disais donc que, lorsqu'on est logique et réaliste, s'il a passé plusieurs heures au château avant sa mort, il a très bien pu entrer avant la fermeture des portes et se cacher dans une salle jusqu'à ce que tout le monde soit couché. Réfléchissez donc avec votre cerveau, Darneil, pas avec vos trippes. C'est mauvais pour le sommeil et vous perdrez votre bonne humeur...

Pas non plus de rire cette fois-ci, mais un début de contestation coléreuse de la part de Driftwood, vite interrompu.

Ca suffit ! s'exclama la Directrice. Je partage vos deux idées. Si elles sont plus curieuses que les autres, il y a une raison. Soit qu'elles sont impliquées, soit qu'elles ont déjà enfreint beaucoup de règles. L'un et l'autre doivent être punis. J'ajoute que l'entraide entre les Maisons est assez rare et que cela fait une singularité de plus. Et pour démêler le vrai du faux, je n'ai jamais rien vu de mieux que l'isolement. Et je vous charge, Caralyn, de préparer du Veritaserum. Si elles n'ont toujours pas dit la vérité lorsqu'il sera prêt, alors nous devrons l'utiliser.

Je vous laisse juges des points en moins aux deux Maisons, Brannan, Cynric, si nous prouvons qu'elles n'étaient que des curieuses ou des impudentes. J'attendrai jusque là. Si le contraire est prouvé, alors il nous faudra les remettre au Ministère. J'ai d'ailleurs déjà envoyé un hibou. Je ne serais pas étonnée que des Aurors atterrissent ce matin.

Enfin, Madame la Directrice, intervint une voix masculine choquée, ce sont nos élèves ! Vous comptez vraiment les enfermer pendant un mois ?

Je vous félicite, Caedmon, d'avoir si bien appris vos leçons d'ASPIC.

Le ton sarcastique de la Directrice fut tout ce qui répondit au professeur.