Hurlement j3 matin : Charmes / Howling d3 morning: Charms

Vous -et le reste des Serpentards et Serdaigles de première année- avez été escortés de la Grande Salle jusqu'au troisième étage par le professeur Teasdale, avec qui vous allez avoir cours de Charmes. Le Professeur vous a pressés, non d'une manière impatiente ni soucieuse, mais sans doute parce qu'il le faut. Puis il vous a fait attendre devant la salle pendant qu'il l'ouvrait.

Enfin, dans un petit halo de chuchotements, les élèves prirent leurs places dans la classe.

Aeth était en plein milieu de la mêlée et regardait autour d'elle de ses grands yeux curieux, tandis qu'à pas lent, les deux classes entraient dans la salle. Elle traînait les pieds, comme tout le monde. Il y avait tant de choses intéressantes à part les Charmes...

Ulmar suivit les autres élèves. Alors qu'il entrait dans la classe, il remarqua la jeune fille qui l'avait réprimandé dans la Grande Salle.
"Il faut que j'aille lui présenter mes "soi-disant" excuses. Pas la peine que je m'attire les foudres d'une fille, si insignifiante soit elle"

Il se dirigea vers elle puis lui adressa la parole, très noblement, sur un ton très sincère ( disons très bien imité) :
- Je tiens à te présenter mes excuses par rapport à ce que j'ai dit tout à l'heure. C'était indigne de ma part.

"Quelles niaiseries ! Franchement qu'est ce qu'il faut pas que je fasse..."

Aeth tourna la tête, d'abord étonnée. Puis, lorsqu'elle le reconnut, elle regarda Ulmar rapidement, de bas en haut, d'un oeil hostile.

Evite de parler sans réfléchir, alors, répondit-elle avec un sourire carnassier.

Puis elle se détourna sans plus manifester aucun intérêt pour lui, et se remit à regarder autour d'elle.

Ulmar fit face au sourire carnassier de sa camarade, impassible. Mais intérieurement, il pensait tout autre chose...
" Mais pour qui elle se prend ? Pour qui elle me prend ? Elle ose me donner des directives alors que c'est elle-même une incapable. On aura tout vu"

Ulmar ne lui répondit pas, fit un signe de tête, prouvant qu'il avait comprit le message et, alors que la serpentard se détournait, se dirigea vers une des tables et commença à s'installer.

" Elle ferait mieux de se méfier. C'est pas avec de grands airs que l'on échappe à des malheurs, quels qu'ils soient..."

Adams pénétra à l'intérieur de la salle de cours affichant son port altier habituel.

Il posa son regard sur ses deux camarades en pleine discussion. Celle-ci lui semblait bien futile à son avis. Ulmar venait de faire preuve de faiblesse à ses yeux. Ne pas assumer ses actes est encore pire que faire preuve de lâcheté. Il détourna le regard et alla s'installer à sa table habituelle avant de sortir ses bouquins.

- Et bien profitons de cette leçon de savoir qui, elle au moins, nous apportera quelque chose.

Il attendit patiemment le début du cours installé cette fois-ci d'une façon nonchalante.

Ruth, morose et fatiguée, ne prêta pas attention à ce qui se passait autour d'elle. Elle préféra aller s'asseoir directement et garda le silence. En même temps, elle s'était isolée devant le bureau du professeur, un lieu peu prisé des élèves en général.

Aeth sembla soudain repérer ce qu'elle cherchait depuis le début, en fait, un visage. Elle fila droit vers Ruth et s'assit à côté d'elle sans lui demander son avis. Agissant comme si elle ne l'avait pas vue, la Serpentarde déballa ses affaires de Charmes et les organisa sur son pupitre. Puis elle bâilla et sembla attendre le début du cours.

J'espère que les deux nuls vont nous fiche la paix, marmonna-t-elle à Ruth. Je crois qu'il faut qu'on parle. Moi c'est Aeth. Raidon devait nous présenter aujourd'hui, mais après ce matin... Je t'avais vue à la bibliothèque avec lui hier soir, c'est comme ça que je t'ai reconnue ce matin.

Aeth s'arrêta là dans sa tirade sans regarder Ruth directement. Fidèle à elle-même, elle était allée droit au but. Mais après un silence, elle ajouta, d'un chuchotement plus intense :

Hier soir, avec Raidon, on a trouvé ce qu'était le cryophinx.

Ruth fut tentée de regarder son interlocutrice mais elle coulissa juste le regard pour voir son visage. Elle reconnut la Serpentard bienfaitrice de ce matin. Elle fit comme si elle l'ignorait mais elle inclina légèrement la tête et se retourna pour attraper son sac derrière sa chaise. Elle en profita pour jeter un oeil et s'aperçut qu'une Serdaigle était juste derrière elle. Elle la salua brièvement et se tourna alors vers Aeth.

- Re-bonjour. Merci pour ce matin, c'était sympa et... surprenant. Je m'appelle Ruth. Quant au reste... je préfèrerais ne pas en parler ici. Il y a trop d'oreilles indiscrètes et hostiles ici. Du moins une, je vois pas à qui tu référence quant à la deuxième personne.

Elle soupira.

- Je déteste l'injustice et il nous a tous et surtout toutes insultés. J'ai bien l'intention de lui montrer de quoi on est tous capable.

Elle avait chuchoté tellement bas sa réponse qu'il fallait tendre l'oreille pour l'entendre.

Les sourcils de la Serpentarde s'élevèrent.

J'ai en effet pu remarquer quelque sarcasme dans ses propos... marmonna Aeth en prenant un air hautain qui singeait celui du sujet de la conversation. Quant à l'autre...

Elle reprit son ton bien à elle, boudeur et mystérieux à la fois.

...un anti-Moldu qui n'a même pas le courage de ses convictions. Je crois que j'aurais préféré atterrir dans une autre Maison. Heureusement qu'il y a Raidon, soupira-t-elle.

Elle plongea distraitement la main dans son sac pour y attraper ses affaires.

Le chef des Serdaigles referma la porte de la salle de classe derrière les derniers entrés et marcha vers son bureau. Il déposa sa cape sur le dossier de sa chaise et fit face à la classe.

S'il vous plait, nous allons commencer, dit-il calmement. Sortez des parchemins. Aujourd'hui, vous prendrez des notes. En fin d'heure, je vous demanderai de me montrer le sortilège que vous deviez travailler pour aujourd'hui.

Puis il s'assit sur son bureau, face à la classe, la surveillant calmement.

La discrète Tsuyu, malgré qu'elle eût fait partie des derniers de la file, avait eu le soucis d'être devant, autant que possible. La place libre la plus proche du professeur était au second rang, à côté d'une autre Serdaigle. Tsuyu soupira et s'installa à côté d'Idelisa.

Ca ne te dérange pas ? demanda-t-elle à sa voisine.

Son sac était installé sur ses genoux, elle était prête à sortir ses affaires, mais regardait Idelisa, en quête d'approbation.

Au signe de tête affirmatif de sa voisine, Tsuyu se mit à bouger, sortant ses affaires précipitamment. Elle mit sur son pupitre son encrier et sa plume, un rouleau de parchemin, et enfin le livre de Charmes. Puis elle trempa sa plume dans l'encre et inscrivit minutieusement la date du jour en haut et à gauche.